Découvrez le "Province de Liège I et II", notre nouveau bateau-école, ainsi que le "Libertas", notre ancien bateau-école.
Pour succéder au vénérable "Libertas", la Province de Liège s'est dotée d'un nouveau bateau-école adapté à la navigation fluviale moderne et répondant aux règlements RVBR (Règlement de visite des bateaux du Rhin) et ADN (transport de marchandises dangereuses par voie de navigation intérieure). Celui-ci peut être considéré comme l'un des bateaux-écoles les plus performants d'Europe.
Le "Province de Liège" est un convoi poussé composé d'une péniche pousseur ("Province de Liège I") et d'une barge citerne motorisée ("Province de Liège II"). Il est équipé des techniques de navigation les plus modernes (ergonomie des timoneries, pilote automatique, radar, GPS, logiciels calculant la stabilité du bateau...) et respecte les normes les plus strictes en matière de pollution et d'économies d'énergie.
Grâce à ces performances, notre nouveau bateau-école peut naviguer sur le Rhin : un atout pour les élèves en batellerie car ce fleuve - l'un des plus fréquentés au monde - joue un rôle majeur pour l'activité économique des pays qu'il unit (Allemagne, Pays-Bas, France, Autriche). Plus encore, le potentiel du bateau lui permet de naviguer sur l'ensemble du réseau européen, de la mer Baltique à la mer Noire et de la mer du Nord à la Méditerranée, soit pas moins de 35.000 km de voies navigables.
Pour mener à bien ce projet s'élevant à plus de 4,6 millions d'euros, la Province de Liège a investi plus de 1,3 million d'euros sur fonds propres. Elle a bénéficié d'un subside européen FEDER de plus de 2,6 millions d'euros et a pu compter sur le soutien financier de la Wallonie, à hauteur de 490.000 € de la part du Vice-Président du Gouvernement et Ministre de l'Economie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles, M. Jean-Claude Marcourt, et de 250.000€ du Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et de la Mobilité, M. Philippe Henry.
Parmi huit chantiers ayant déposé une offre, c'est la Société Jooren de Werkendam qui a obtenu le marché lancé par le Conseil provincial le 20 octobre 2010, sur base des trois critères d'attribution : coûts, qualité et délai. Après approbation des plans détaillés, la construction proprement dite a débuté en juillet 2011 pour s'achever début 2012. Le bateau-école a été réceptionné au printemps et été inauguré le 4 mai 2012.
Former des professionnels de qualité et compétents participe au développement de la navigation intérieure entrepris par la Wallonie (modernisation des voies navigables, développement du Trilogiport liégeois en lien direct avec Anvers, émergence d'une ligne fluviale conteneurs et caisses mobiles entre la Région Nord, le Pas-de-Calais et la Wallonie (TaxiBarge-Transfrontalier) ).
Découvrez quelques étapes de la construction en cliquant sur les vignettes ci-dessous (réalisation : Philippe Roland).
Notre ancien bateau a été mis à flot en 1921 au chantier naval "Vrijenban" à Delft, sur la rivière Schie, (Pays-Bas). Commandé par un artisan français, il a navigué en tant que bateau pour le transport de marchandises jusqu'en 1958. D'abord baptisé "Dunkerque" puis appelé par la suite "Sainte Therèse", ce bateau a effectué du transport international.
L'Ecole Provinciale Jean Dubrucq de Bruxelles l'a acquis et baptisé "Libertas" en 1953. Il est alors transformé en bateau-école au chantier naval de Namèche. A l'époque, déjà, les responsables voulaient mettre à disposition un matériel pédagogique moderne et adapté aux besoins de la profession. Le bateau-école a fonctionné jusqu'en 1975 environ, puis a été désarmé.
Le 1er septembre 1981, la Députation permanente de la Province de Liège décide d'organiser une formation en batellerie à l'Institut Provincial d'Enseignement Professionnel de Huy 1 (devenu l'Ecole Polytechnique de Huy) et, par la même occasion, se dote d'un outil pédagogique primordial, un bateau-école, le "Libertas": une première en Wallonie.
Le bateau est tout d'abord réaménagé, modernisé avec le concours de la Région wallonne et de l'OPVN (Office de Promotion des Voies Navigables) afin de le rendre parfaitement conforme aux exigences techniques modernes de la navigation et de la gestion commerciale du transport par voie fluviale et de l'adapter aux besoins de la formation professionnelle de batelier.
Alors que le "Libertas" fêtait ses 90 ans, il fallait bien reconnaître que les entretiens s'avéraient très coûteux, les technologies embarquées étaient dépassées et les normes techniques de plus en plus strictes auraient empêché le bateau de naviguer.
Notons que le "Libertas" a été régulièrement mis à disposition d'organismes qui en formulaient la demande, notamment dans le cadre de stages organisés pendant les vacances scolaires.